Le référent sûreté au service de la sécurité du public

Mis à jour le 08/12/2015

Depuis 2011, la sécurité publique de la Guadeloupe s’est dotée d’un référent sûreté. Sa mission : donner avis et conseils pour améliorer la sécurité du public sur les grands projets de restructuration ou de reconstruction des établissements publics. Il participe également au montage des dossiers de systèmes de vidéo protection et veille à limiter les risques d’exactions, de dégradations et autres dangers potentiels qui menace la population. Il propose également des mesures facilitant l’intervention des services d’urgence et de secours.

Les référents sûreté existent dans toutes les Directions Départementales de Sécurité publique de France pour les zones de compétence police et dans les groupements de gendarmerie pour les zones de compétence gendarme.

En Guadeloupe, côté police, c’est le Commandant Pascal Sainte-Rose-Fanchine de l’état- major de la DDSP direction départementale de la sécurité publique qui assure cette fonction.

« Le Référent Sûreté, explique-t-il, est un conseiller avant tout, auprès de partenaires (hôpitaux, tribunaux, municipalités, mais aussi commerces, centre commerciaux...) qui veulent se prémunir contre la malveillance.

Mon rôle est de fournir des conseils simples et efficaces afin de renforcer la sécurité des bâtiments existants. A ce titre j’ai collaboré avec le directeur du Centre Hospitalier de Basse Terre et je devrai très prochainement travailler avec le procureur général pour évaluer les mesures nécessaires au renforcement de la sécurité des TGI Tribunaux de grande instance de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre. »

De la consultation au diagnostic et jusqu’à l’audit de sûreté, les demandes d’intervention du référent sûreté doivent être adressées au Directeur Départemental de la Sécurité Publique pour la police Nationale ou au commandant du Groupement de Gendarmerie pour les zones de compétences gendarme.

Le référent sûreté est aussi amené à évaluer les études de sûreté et de sécurité publique élaborées par des municipalités ou des prestataires privés à l’occasion de la création de grands bâtiments recevant du public. Il intervient lors de la commission administrative de sécurité publique qui se réunit pour valider ou refuser les études. A cette occasion, l’avis du référent sûreté est sollicité afin de vérifier l’efficacité des solutions proposées par les cabinets d’études sur la sécurité des sites.

Mais son rôle ne se limite pas uniquement aux établissements recevant du public (ERP)., « Les zones de rénovations de urbaines des communes de Pointe-à-Pitre et des Abymes m’ont également conduit à faire des visites de terrain (cité Henri IV, Lauricisque, Belvédère, Collinettes,...) et à donner des conseils pour limiter les risques d’exactions, de dégradations et de dangers potentiels pour les habitants, souligne le commandant Sainte-Rose-Fanchine. J’ai également proposé certaines mesures pour faciliter l’intervention des services d’urgence et de secours en cas de nécessité et limiter ainsi les potentielles agressions dont pourraient être victimes pompiers et policiers. »

Dernière mission enfin pour le référent sûreté, et non des moindres : le montage des dossiers de vidéo-protection avec les communes.

Policier ou gendarme, sa connaissance des lieux avec les remontées statistiques et les renseignements émanant des collègues de terrain, font du référent sûreté un précieux conseiller pour les édiles en repérant les endroits les plus opportuns où placer les caméras de vidéo-protection.

Pour les établissements publics ou privés qui s’équipent, le référent sûreté intervient en tant que spécialiste du droit et de la réglementation lors des commissions ad hoc.

Aujourd’hui, en Guadeloupe, pour la zone police, le commandant Sainte-Rose-Fanchine est épaulé par deux majors de police, l’un à Pointe-à-Pitre, le second à Basse-Terre.

Côté gendarmerie, un référent sûreté est également à l’état-major avec l’objectif de former des correspondants dans chaque brigade territoriale.